ATSUSHI SHIBUYA - (SE) RENCONTRER, PARTIE 1
ATSUSHI SHIBUYA
(SE) RENCONTRER, PARTIE 1
30 JUIN - 23 JUILLET 2022
Située au 4 rue Croix Rouge, à Arles, IRIS ouvre ses portes en cet été 2022.
Pour sa première exposition, à partir du 30 juin, IRIS invite Atsushi Shibuya, photographe et photo-journaliste japonais, qui depuis plus de 25 ans ne cesse de montrer la dignité des femmes, enfants et hommes, qu'il rencontre de par le monde.
Shibuya décide de son métier dans ses années lycéennes en découvrant le livre de Taizo Ichinose (*1), photographe de guerre japonais.
En 1996 il est parti pour le Brésil pour faire un stage dans un cabinet d'avocats à São Paulo pendant 1 an. Cette expérience lui a permis d’ouvrir les yeux aux personnes marginalisées dans la société. A son retour au Japon, il a commencé un reportage sur les sans domiciles fixes et travailleurs journaliers à Osaka, Japon.
Avec ce reportage, il est devenu lauréat d'un prix Photo-Journalisme de Médecins sans Frontière Japon en 1999, et il commence sa carrière professionnelle et réalise de nombreux reportages dans les pays comme l’ethiopie, angora, brésil, camp de réfugiés birmans en thaïlande, timor-leste.
Les photographies et les reportages de Shibuya se concentrent sur le thème de la manière de confronter et de surmonter, à l’aide de pouvoir photographique, les frontières psychologiques inhérentes à l'être humain.
Les personnes qui apparaissent sur ses photographies sont des réfugiés et des pauvres, des victimes de la violence et des catastrophes. Ils luttent contre la privation et la restriction des conditions fondamentales de l'être humain, telles que la liberté de mouvement et la liberté de choix. Shibuya garde son appareil-photo concentré sur la dignité humaine qui émerge dans le processus de combat.
Ryuta Imafuku, l'anthropologue culturel japonais, décrit cette dignité émergente comme le "visage de la vérité" (*2).
L'exposition ne présente pas les photographies par pays ou par ordre chronologique, mais plutôt une trentaine d'images de personnes à différents moments dans divers pays. Ces “visages de la vérité” transcendent parfois les frontières physiques et nous questionnent directement sur « qui regarde qui ? » en créant un espace où ces regards et nous, les spectateurs, se rencontrent.
Pour sa première exposition personnelle en Europe, l'exposition se déroulera en deux phases, avec un changement d'œuvres au milieu de l'exposition, et ce jusqu’au 3 septembre.
*1 Taizo Ichinose (1947-1973) est un photographe de guerre japonais. Il a fait de plusieurs reportages sur la Guerre du Viêt Name ainsi que la Guerre civile cambodgienne. En 1973, il est capturé et après exécuté par les soldats Khmers rouges au Cambodge.
*2 A l’exposition d’Atsushi Shibuya à CANON GALLERY S, Tokyo https://www.youtube.com/watch?v=fW-M-s-SLXU&t
Biographie
Né en 1975 à Osaka, Shibuya vit aujourd'hui à Tokyo. Lycéen, il décide de sa carrière en découvrant le livre de Taizo Ichinose, photographe de guerre japonais.
En 1999, il est lauréat d'un Prix Photo-Journalisme en présentant un reportage sur les sans domiciles fixes au Japon. Depuis, pendant près de 25 années, il réalise de nombreux reportages à travers le monde, il photographie la dignité humaine sous toutes ses formes, dans toutes ses conditions, de guerres, de catastrophes, de pauvreté. Il expose à Tokyo et au Japon, il travaille avec les agences de coopération japonaises et les associations humanitaires internationales présentes au Japon. Il travaille aujourd'hui sur son 9ème livre.